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Le groupe Aurlane s'est récemment octroyé le droit d'utiliser la marque Allibert à des fins commerciales. Cependant les sites de production du groupe Allibert (et le "Cube Rouge" qui abrite le siège social du groupe à Voiron, en Isère), ainsi que l'ensemble des salariés, ne sont par concernés par cette acquisition © Groupe Allibert

22.10.2025

La marque Allibert trouve finalement un repreneur

Le groupe Aurlane s’est offert la marque Allibert avec l’ambition de préserver une notoriété historique et de renforcer sa présence sur les marchés français et belge ; le tout en s’appuyant sur une offre produit diversifiée et complémentaire. 

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Quelques mois à peine après sa liquidation au printemps 2025, du fait notamment d'un niveau de trésorerie qui ne lui permettait plus de soutenir son activité en France, le groupe Allibert renaît de ses cendres… du moins en partie. En effet, le spécialiste français de la salle de bains Aurlane annonçait le 7 octobre 2025 l’acquisition de la marque éponyme. Après avoir considéré, dans un premier temps, l'acquisition d'Allibert Sanitaire, de BDSF et de New Bath (trois marques qui composaient, avec Bath Fournitures, le groupe Allibert), en association avec le fabricant français de meubles de salle de bains Decotec, le groupe Aurlane avait finalement retiré son offre de reprise.

Ça n'était pourtant que partie remise... Quelques mois plus tard, celui-ci s’est finalement octroyé à l’encan le droit de préserver la marque Allibert, fondée en 1930. “Nous ne pouvions pas laisser disparaître Allibert, une marque qui a accompagné l’histoire de la salle de bains et qui bénéficie d’une très belle notoriété, notamment au Benelux”, justifie Sébastien Doumenc, fondateur et PDG du groupe Aurlane, dans un communiqué de presse. Si les sites de production de Voiron et Troyes ainsi que les salariés ne sont, pour leur part, concernés par cette acquisition, Aurlane pourra désormais exploiter la marque Allibert, en commercialisant des produits à son nom.

Le spécialiste français de la salle de bains, qui entend donc par ce rachat préserver un patrimoine historique et renforcer sa présence sur le marché belge, envisage d’insuffler une nouvelle dynamique à la marque Allibert en deux temps. À court terme, il s’agit de pérenniser les gammes emblématiques de cette dernière, et notamment la baignoire et le meuble de salle de bains. Pour ce faire, Aurlane à d’ores et déjà relancé la livraison “d’environ 130 références Allibert, que nous nous sommes procurés en même temps que le rachat de la marque”, souligne Joséphine Druesnes, directrice produit pour les marques Aurlane et Allibert.

À moyen terme, Aurlane lancera de nouvelles collections “estampillées Allibert et de qualité similaire aux gammes historiques de la marque”, assure Joséphine Druesnes. À la différence près que, contrairement à ces dernières, qui ont bénéficié d’un héritage industriel et d’une production “Made in France”, les innovations seront produites par les fournisseurs actuels d'Aurlane, sis en Asie (pour les baignoires) et au Portugal (pour les meubles de salle de bains).

Construire une croissance à deux

Cette acquisition permet donc au groupe Aurlane – dont l’expertise touche aujourd’hui à plus de dix familles de produits de l’univers de la salle de bains – d’élargir son offre produits. Pour autant, les marques et leur positionnement seront clairement différenciés : “Les baignoires et les meubles de salle de bains Allibert répondront aux attentes du segment du haut de gamme, tandis que les références Aurlane, comme la cabine de douche design et accessible, couvriront les segments entrée et milieu de gamme”, précise Joséphine Druesnes. Une large couverture de l’espace salle de bains qui permet “au groupe Aurlane de prévoir une croissance de son chiffre d’affaires global de près de 15 % dès l’année 2026, avance Joséphine Duresnes, après avoir affiché une croissance à deux chiffres sur quatre des cinq dernières années.

Le groupe en question, qui compte environ 100 salariés répartis entre son siège social (Paris 17e)  et son centre logistique (Oise), évalue son chiffre d’affaires global – pour ses filiales française et allemande – à 42 M€. Les ventes étant partagées entre les réseaux de distribution de la GSB (60 %) et du e-commerce (40 %).

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